Le monde était différent à présent, plus rien des anciennes cultures et civilisations n’avaient survécu. Personne ne semblait se soucier des êtres qui les entouraient, les Hommes et les vampires avaient finit par devenir des robots. La civilisation avait-elle apporté que des biens faits aux gens ? Comment réussir à s’implanter dans cette société de consommation où plus aucune entre-aide n’existait ? Mes repères avaient complètement disparu aux profits d’autres évènements durant mon long sommeil. Les défauts étaient devenus des qualités, les poèmes avaient laissé place au cinéma et à la violence…….. Mon arbre avait été complètement déraciné, sans que je ne m’en rende compte. Qu’a cela ne tienne, j’irais planter mes racines ailleurs, dans une terre encore vierge de toute souillure de société. Bien que je sache que cela ne pouvait se faire, je m’accrochais encore à cet espoir de fou.
Pour reprendre ma vie, j’avais décidé de revenir aux sources, sur la terre de mon enfance, le Japon. La maison où j’avais grandi autrefois avait laissé place à une grande tour de verre et une grande route. La montagne environnante avait quasiment disparu sous les tractopelles qui la creusait. C’est ce que les hommes appelaient le progrès. J’avais eux vent de l’existence d’une école où vampires et humains vivaient en harmonie, je m’étais alors diriger vers ce lieu. Maintenant je travaille pour pouvoir payer le loyer de mon appartement. Je n’ai pas à me plaindre j’ai contrairement à certains, un toit au-dessus de la tête et deux emplois à mi-temps qui me permettent de vivre. L’un d’eux me tenait principalement à cœur pour plusieurs raisons. La première était que j’étais en contact avec la nature et les plantes, la dernière était que je pouvais ainsi rentrer dans l’enceinte de cette fameuse école. Il avait fallu que je sois extrêmement prudent pour que personne ne se pose des questions sur ma véritable identité. J’avais donc du falsifié toute mon histoire de façon pertinente pour ne pas éveiller le moindre soupçon. Comment expliquer alors que je vivais depuis le XII°siècle sans boire une simple goutte de sang et que je supportais parfaitement la lumière du soleil.
Maintenant je travaillais en collaboration avec d’autres jardiniers pour redonner un peu de vie aux parterres de fleurs de cette prestigieuse école. L’immense propriété renfermait certes des humains et des vampires mais ces derniers se cachaient des Hommes. Pouvait-on parler d’une harmonie ? J’en doutais.
La neige avait fondu laissant ainsi place à une terre meuble et imbibée d’eau, idéal pour des plantations de plantes à peau. Moi et mes camarades disséminés ici et là dans l’immense parc, plantions des tulipes, des jacinthes et autres fleurs encore. Je trouva moyen de me blesser à la main. Une simple coupure mais qui pouvait faire beaucoup de dégât puisqu’il se trouvait dans une sorte de parc à vampire. Forte heureusement pour lui son sang qui coulait de sa blessure ne sentait pas l’odeur de vampire. Sauf si l’on avait un odorat très extrêmement développé.