Du sang sur les livres [Librreee !]

Il faisait encore jour bien que le temps maussade et gris caché la lumière du soleil donnant une nette impression que la nuit était tombée. Elèves de la day class, innocent s et pauvres humains sans défenses bavardant de tout et de rien, bien que le lieu était étonnement calme, des murmures et des brides de discussions allaient d’ici et de là. Les évènements des derniers jours avaient créés une sacrée pagaille il est vrai, et il était d’ailleurs assez amusant de voir les autres vampires se démener comme des enragés pour trouvés les éventuels humains ayant échappé au lavage de cerveau. Cette histoire avait été très divertissante –pour une fois d’ailleurs- bien qu’elle n’avait pas participé le moins du monde. Plutôt qu’être le joueur parfois il faut savoir être spectateur elle avait regardé tout ce remue -ménage avec un sourire aux lèvres, impatiente de connaitre la suite comme un livre que l’on a envie de lire d’une seule traite pour connaitre la fin.

Prétextant un retour imminent au manoir de sa famille pour rendre visite aux vampires des branches secondaires qu’elle n’avait pas tué . Histoire de ne pas se faire ordonner de participer à la mascarade bon c’est vrai que c’était surtout un pur et un gros caprice de sa part, néanmoins ces vampires ne pouvaient pas empêcher la princesse des glaces faire ce qu’elle voulait, son petit côté rebelle sans doute. Mais bon le prétexte imaginaire était devenue réalité, ayant rendue visite à ses multiples cousins et après d’interminables salutations, vénérations et autres courtoisies elle avait réussie à s’échapper de l’antre familiale.

Pas lents et saccadés dans l’ombre, silhouette se déplaçant furtivement entre les étagères, faisant en sorte de ne pas se faire apercevoir, faisant en sorte d’être aussi discrète que les ténèbres qu’elle maniait avec la dextérité d’un maitre. Ses boucles avaient perdues de leurs couleurs rocambolesques, retrouvant leurs marrons cuivrés originel, elles ondulaient avec une fluidité implacable à chacun de ses mouvements. Enfin Alexiel s’arrêta. Face à une étagère imposante remplie de livre de taille et de volume divers. Elle leva son bras droit, laissant parcourir ses doigts fins et experts sur la tranche de chaque livre, cherchant minutieusement l’ouvrage qui l’intéressait.

Enfin elle s’arrête, et saisissant avec une rapidité effarante le livre elle l’ouvrit à la page où elle avait vue cette balade qui l’avait tant émerveillée, mais qui lui avait aussi rappelait sa propre histoire…
Enfin le titre apparut sous ces yeux « La Dame de Shalott » commençant doucement la lecture, parcourant les lignes avec une avidité contenue.

Là elle tisse jour et nuit,
un tissu magique aux couleurs éclatantes
elle a entendu un murmure dire
Qu’une malédiction s’abattra sur elle si elle en venait…
A contempler Camelot.

Mais dans son tissu elle s’émerveille toujours….
De tisser des spectacles magiques de son miroir
Des parades funéraires, des lumières…
Et de la musique s’élève depuis Camelot

« Je suis malade des ténèbres » dit
La Dame de Shalott….

Un bruit sourd la sortie de sa lecture, un élève de la day class à proximité, ayant fait tomber un ouvrage imposant. Elle le regarde. Et tout à coups, le temps semble comme s’arrêter : sa gorge semble comme se dessécher brutalement, elle entend le rythme du passage du sang dans les veines du pauvre humains, son odeur est attirante, irrésistible même… Les yeux d’Alexiel se teintent de rouge, un rouge que l’élève n’a pas le temps de remarquer, devant la mine de la jeune femme il s’était excusé mille fois apeuré… Elle se retenait… Sa gorge a portée de main, personne ne la verrait, personne ne la remarquerait. Et pourtant elle se faisait bataille pour ne pas céder à la tentation.

Enfin il disparait, alors elle étouffe un cri. Elle lâche son livre qui touche le sol dans un froissement de feuille, posant ses mains sur sa gorge, la respiration haletante tandis que ses yeux d’un rouge encore plus vif sont la preuve que son corps réclame ce sang vital et délicieux. D’une main tremblante elle cherche dans sa poche, le petit paquet de Blood tablet. Tout en tremblant elle l’ouvre… pas le temps d’en prendre un seul elle porte le conteneur à sa bouche avalant plusieurs blood tablet à l’occasion…

La crise semble passée…Elle se calme… Et puis soudain elle recracha tous les comprimés, son corps refusant une fois de plus ce substitue sanguin. Caprice, horrible caprice. Elle se laisse glisser sur le sol, elle se laisse tomber, pour se calmer. Elle attend dans cette partie de la bibliothèque, que sa soif de sang soit étanchée.Respirant profondément, serrant les mains jusqu’au sang, ce sang qui coule. Non elle n’était pas aussi faible que cela mais depuis combien de temps n’avait elle pas « mangé » ? Sa détermination était forte certes, mais elle avait aussi des limites. Elle avait faim. Elle ne bougea pas, impassible, attendant que quelque chose se passe … Que sa soif soudaine disparaisse…

C'était un de ces après-midi pluvieux, où tout le monde est de mauvaise humeur. Un simple ciel dénué couleur et de soleil suffisait à gâcher la journée de certains. Par la fenêtre de la bibliothèque, Sayori observait les gouttes d'eau tomber et la buée se former sur la vitre. L'avantage de ces jours était sûrement le calme, car beaucoup de ces jeunes excitées de la Day Class étaient bien vite découragées les jours de pluie. Yuuki et Zero devaient avoir beaucoup moins de travail ce jour là, pourtant certaines jeunes filles étaient assez folles pour sortir voir leurs idols par tout temps. Avec un léger soupir, Yori se souvint de Yuuki quelques minutes plus tôt, lorsque sa meilleure amie avait enfilé un imperméable pour se diriger rapidemment vers le portail qui séparait la cour de l'académie et le dortoir des Night Class. Quelle dure tâche que celle de Gardien. Elle était bien contente de pouvoir rester au chaud ce soir là, mais certains n'avaient pas cette chance.

En attendant Yuuki, car elle savait qu'elle en aurait pour un moment, Sayori décida de s'occuper l'esprit avec quelque chose d'un peu plus joyeux. Après tout, la bibliothèque n'était pas sans distractions. Il lui restait simplement à choisir un livre qui lui plairait et dont elle ne se laisserait pas dés la première page. Se rappelant de son grand frère et de ses sujets d'études, elle se mit à chercher des ouvrages traitant de l'astronomie. Elle n'eut pas à chercher bien longtemps, et finit par trouver exactement ce quelle cherchait. C'était un livre qu'elle avait déjà vu, quelques mois plus tôt lors de vacances passées chez elle, sur le bureau de Sora. Lorsqu'elle lui avait demandé de quoi il s'agissait, le jeune homme avait été très excité et lui avait expliqué que c'était une oeuvre d'un des plus célèbres astronomes du Japon, un véritable génie d'après lui. La petite soeur eut un sourire en se rappelant de son ainé à ce moment là, et se dit qu'elle devrait lui téléphoner, il lui manquait de plus en plus.

Saisissant le fameux livre avec un semblant de respect, elle retourna s'asseoir au bord de la fenêtre et caressa doucement la couverture en lisant le titre. "Notre galaxie de A à Z". Un titre des plus banals apparement, mais on ne doit jamais juger un livre par sa couverture... ou par son titre. Elle l'ouvrit donc et commença à lire la première page. Bientôt son esprit fut envahi par des noms d'étoiles et de planètes, bien qu'elle n'était pas une passionée tout ça était vraiment interessant ! Et cela ne l'étonnait pas du tout que son frère soit, lui, tellement passioné. Après tout il avait toujours été un peu rêveur.

Un élève de la Day Class passa tout près et attira son attention. Il était très tendu et avait une attitude effrayée, regardant d'un air méfiant derrière lui. Sayori tourna la tête vers l'allée en question mais ne vit rien. Pourtant, sa curiosité était attisée à présent, et elle se demandait ce qui avait bien pu effrayer l'élève. Elle mémorisa la page, ferma le livre, et le posa sur une table non loin avant de s'avancer prudemment entre les étagères. Elle fut très surprise de découvrir une jeune fille assise par terre, qui semblait mal en point. Son immobilité était égalemment inquiétante. Assez paniquée, elle allait s'avancer lorsqu'elle reconnu l'uniforme des Night Class. Yuuki et Zero lui avaient recommandé d'innombrables fois de ne jamais s'approcher des Night Class, et elle avait du leur faire plusieurs fois la promesse que ce ne serait pas le cas. Mais à présent, Night Class ou non, cette jeune fille avait apparemment besoin d'elle et c'était mal connaître Yori que de penser qu'elle s'en irai pour une question d'uniforme ou de dortoir. Elle se mordit la lèvre.

**Désolée vous deux, mais je vais devoir briser cette promesse.**

Cette fois elle s'avança pour de bon et s'arrêta à seulement quelques pas de la jeune fille, s'agenouillant pour pouvoir la regarder en face. SOn visage avait un air inquiet qu'elle ne cherchait pas vraiment à dissimuler, son attention était plutôt concentrée sur la nature du malaise de l'élève. La couleur rouge sang de son regard la surprit et l'effraya un peu, mais elle n'eut qu'un léger tremblement et ne bougea pas.

- Excusez-moi vous allez bien ?

Alexiel resta dans sa torpeur un instant, sentant pourtant la présence de quelqu’un non loin d’elle. Elle ne réagit pas, l’odeur était humaine, et si elle sortait momentanément de sa concentration elle savait ce que cela allait donner. Alors elle resta là assise sans bouger, ses yeux rouges et vides regardaient la couverture du livre qui gisait devant elle. Elle continuait d’être ainsi, sans bouger, avec un peu de chance notre humain serait effrayé par l’uniforme de la night class qu’elle portait.
Pourtant l’odeur tentatrice du sang continuait de persister dans l’air. Elle sentit des pas se rapprocher et une présence près d’elle. Va-t-en et fuis, voila les mots qui restaient coincés dans la gorge de la sang pur. Fuis avant qu’il ne soit trop tard pour toi, car cet instinct je ne le retiendrais pas longtemps. Mais les mots restèrent coincés dans la gorge d’Alexiel. Sa respiration devint de plus en plus difficile, se faisant bataille pour ne pas détruire ce qu’avait longtemps édifié Cross…

Evidement qu’elle s’en fichait pas mal de la vie des humains, et même si elle avait un petit respect pour ce directeur anciennement hunter, elle avait d’autre buts personnels qui requières qu’elle ne soit pas renvoyer de l’académie. Elle tourna doucement la tête vers la jeune humaine, un regard toujours rouge sang sur le visage, terne et sans vie. « J’ai faim » disait la voix au fond d’elle. La sang pur contempla l’élève remarquant qu’elle tremblait. Si elle avait peur que faisait-elle ici. Dans ce recoin sombre de la bibliothèque personne ne remarquerait rien… Elle ferait assez vite pour qu’elle n’appelle pas à l’aide.

Elle pencha légèrement la tête sur le côté s’interrogeant intérieurement, pourquoi ne prenait-elle pas les jambes à son cou ? Alexiel n’était-elle pas assez menaçante ? Devait-elle montrer les crocs ? Mais va-t-en bon sang ! Cours loin de ce prédateur enragé qui a soif, soif de sang, soif de mort. Et puis la vampire releva finalement la tête fixant l’humaine droit dans les yeux. Les humains sont idiots, même devant le danger le plus protubérant ils trouvent encore le moyen de se tenir droit, sans bouger, à s’inquiéter des autres. Elle en avait connu un comme ça… D’humain… Toujours à s’inquiéter pour les autres l’idiot. Mais il y en avait des plus sensés, ceux qui traquaient le danger pour l’exterminé. Sans trop savoir pourquoi la vision de son frère lui apparut là maintenant tout de suite alors qu’elle était sur le point de s’en prendre à une humaine.

« …..tu….n’as….pas… peur ? »

Elle regarda l’humaine, durement, fièrement. Ses yeux toujours rouges, elle ne savait pas trop ce qui se passait dans sa tête, plusieurs émotions se mélangés, la faim, l’instinct primitif de tuer, la compassion, l’anxiété, l’interrogation face à la situation, la résolution de ne pas faire un acte idiot bref autant de questions sans réponses qui lui tourmentés l’esprit tout en le rendant clair, grand moment de lucidité. Tout était clair, aussi bien la scène qui se déroulait sous ses yeux que le sang …Le sang tout rouge qui palpitait dans les veines de la jeune humaine. Sa gorge lui sembla un peu plus sèche, elle attendit la réponse, pendant qu’elle pouvait encore se contenir.

L'immobilité de la Night Class était ce qui efrayait le plus la jeune humains pour l'instant. Aussi, quand elle tourna son visage vers elle, elle ne sut pas si elle devait se sentir soulagée ou effrayée par les deux yeux rouges qui la fixaient. Yori frissona, et de nouveau toutes les recommandations des deux gardiens défilèrent dans son esprit. Une telle couleur d'yeux était-elle normale ? Etait-ce naturel ou peut-être du à cette maladie qui semblait assaillir la jeune femme ? Qui étaient donc les Night Class ? Pourquoi ne pouvait-on pas les approcher ? Trop de questions à la fois, Sayori ne savait plus quoi penser. Elle réalisa alors la stupidité de sa question. L'élève qui se tenait devant elle n'allait evidemment pas bien, et elle n'avait pas besoin d'attendre sa réponse pour le savoir. Alors que la présummée malade penchait la tête sur le côté et la regardait d'un air curieux, l'humaine décida de l'observer aussi. Evitant de croiser le regard rubis, elle suivit d'un air fasciné la course de ses longs cheveux. De quelle couleur étaient-ils ? Elle n'aurait pas su le dire, c'est comme s'ils ne le savaient pas eux même. Leur teinte hésitait entre le brun et le noir, mais quelques mèches plus claires se rapprochaient du chatain, et même du roux.

« …..tu….n’as….pas… peur ? »

Yori sursauta en entendant le son de la voix. Elle ne put s'empêcher de tourner ses yeux vers ceux de la Night Class, et réussi cette fois à soutenir son regard. Elle semblait fière, mais fière de quoi ? Son regard était dur... Peut-être qu'elle aurait préféré qu'on ne lui propose pas de l'aide, se débrouiller seule... Mais si elle pensait que l'humaine allait la laisser seule dans un état pareil, elle se trompait lourdement. Sayori resta pensive quelques instants. Cette question la troublait, sûrement parce qu'elle en connaissait déjà la réponse. La jeune fille avait-elle l'intension de lui faire peur ? Elle n'aurait pas su le dire.

- Si... Mais je ne vois pas pourquoi je devrais avoir peur pourtant.

Et elle le pensait vraiment. La personne en face d'elle était une élève de la même académie, un être humain aussi, même si elles n'avaient pas le même uniforme et même si elles étaient différentes, ça n'empêchaient pas qu'au fond elles étaient les mêmes. A ce moment, Sayori était loin de se douter de l'existence des vampires. Son attachement à l'égalité et à l'entraide entre différents individus n'aurait en rien pu l'aider dans une situation pareille. L'idée que sa présence dérangeait la jeune femme lui avait traversé l'esprit, mais jamais elle n'aurait pensé que celle-ci avait une pareille soif de sang, et que la présence humaine était une véritable torture pour elle. Si vous lui aviez dit ça directement, elle aurait pensé que vous lui contiez une histoire. Toujours préoccupée, elle observa l'autre élève de nouveau un bref instant. S'adressant à elle de nouveau, elle décida de ne pas la vouvoyer comme elle l'avait fait précédement, la question que lui avait posé la jeune femme étant tutoyée aussi.

- Tu es malade ? Tu veux que j'aille chercher quelqu'un ?

Peut-être un autre membre de la Night Class saurait ce qui lui arrivait, et pourrait l'aider de façon bien plus efficasse qu'elle. Elle pensa un instant au président de leur dortoir, Kaname Kuran, mais avec un petit tremblement elle chassa bien vite cette idée de son esprit. Cette homme l'avait toujours effrayé, elle ne se serait pas senti capable d'aller le trouver par elle-même... Mais même pour trouver n'importe quel Night Class, il lui faudrait se rendre à leur dortoir, ce qui lui était interdit. Car peu de Night Class venait dans le bâtiment le jour. Elle se rappela que la soirée touchait à sa fin, et que c'était plutôt elle qui n'avait plus rien à faire dans ce pavillon, elle aurait déjà du être dans son dortoir. Mais elle n'allait pas abandonner la Night Class simplement parce qu'il était l'heure pour elle d'aller se coucher, ç'aurait été bien trop égoiste de sa part. Aussi elle ne bougea pas, restant agenouillée devant la jeune fille jusqu'à savoir de quelle façon elle aurait pu l'aider en quoi que ce soit. Et en esperant que Yuuki ou Zero n'allaient pas arriver, elle ne voulait pas croiser leur regard dans une telle situation, après tout elle ne comptait plus le nombre de fois où elle leur avait promis de ne jamais s'approcher d'un élève de la nuit.

[désolée si c'est court, mon père a un écran trèèès large donc je vois pas bien le nombre de lignes sur celui-là ^^' et désolée aussi pour le retard de ma réponse]

» Kaoru le demi sang