Happy Darkness [INTRIGUE - LIBRE]

C'était une nuit calme.

Un seul et unique adjectif pour définir ce qui était en soi même, l'indescriptible. Rien en ce qui était de cette nuit ne semblait exister: Ni le doux bruissement des buissons, dansant sous le rythme entrainant du vent, résonnant comme un écho dans le silence de la nuit, ni la lumière rassurante de la lune éclairant notre route pour que l'on se sente moins seul... Ni la rareté de l'odeur de printemps s'étouffant dans les narines neutres des pauvres humains se comptant sur le doigt d'une main dans ces rues. Les lampadaires semblaient vouloir aider, par peur de voir quelqu'un tomber dans les ténèbres, essayant de remplacer le soleil continuant son monotone voyage à travers l'univers. Par simple curiosité, un écureuil, quelque peu déboussolé par ce calme si rare, se promenait sur la route avant de disparaitre dans les feuillages des arbres se contentant d'admirer la ville ainsi.
Car il était rare - si rare - de voir une nuit sans encombre, qu'il était impossible de faire autre chose que de l'admirer et la respecter avec silence. Ces rues, habituellement remplies d’humains – ou de vampires – en quête de pouvoir, étaient désertes, à quelques individus près. Et Aidô, en temps que vampire digne de ce nom, en faisait évidemment parti. Il était évident que personne ne s'attardait sur lui, ni les animaux, ni les passants, ni la chance... Mais il n'en était pas conscient et surtout, ne le savait pas, sinon peut être ne serait-il pas sorti en cette nuit trop calme pour être paisible? Car la chance, malgré qu'optionnelle, fait partie de la vie, et que les réussites de la vie ne sont constitué qu'un grand pourcentage de chance... Mais dans cette curieuse nuit, une seule chose était certaine: Il comprendrait.

Mais il ne comprendrait pas, il ne ferait qu’avancer dans son résonnement, car la rencontre qu'il fit ne lui donna que plus d’informations. Mais seulement, tout ça, il ne le savait toujours pas. Assis sur un des bancs en bois, grinçant à chacun de ses mouvements, les jambes et les bras croisés, il réfléchissait calmement et dans le silence le plus total, comme lorsque les enfants font des bêtises en pleine nuit en essayant de ne pas se faire prendre par les parents. De quoi avait-il peur, puisque ses parents ne la surveillaient pas? Evidemment qu’il le savait, qu’allez-vous inventer ? Simplement, et bien… euh… il refusait de vous le dire ! Et n’allez pas croire que la nuit l'intimidait, cette nuit l'intimidait, c’était totalement impossible pour lui, l’un de ces êtres terrifiants des nuits obscures.. Bizarrement, l'ambiance des ténèbres ne lui donnait aucunement l'envie de s'exciter. Et pourtant, il le faudrait bien, mais pas tout de suite, pas encore… Pour l’instant, il préférait rester concentré. Par un miracle qu’il ne pouvait lui-même pas expliquer, il avait réussi à s’échapper des griffes de son cousin. Non pas qu’il l’embêtait, mais c’était un moment la solitude était irremplaçable. Cela ne faisait que trois semaines que cet importun de Kiryuu et que le grand Kaname Kuran avaient disparu, sans que lui, Aidô Hanabusa, censé protéger son maître coûte que coûte, n’y puisse rien. Tout lui échappait : les derniers événements de l’académie, cette disparition de ces deux personnages si mystérieux et surtout, ces graffitis présents de plus en plus sur les murs de l’enceinte de l’académie Cross. Qui pouvait ainsi salir l’œuvre de Kaname ? Qui osait insinuer des choses qui devraient rester secrètes ? Peut être cette fille, ou bien ce garçon… Ils étaient tout les deux suspecté, bien qu’Aidô soit le seul à s’intéresser à la fille…

Soupirant, il se leva d’un geste, ne prêtant attention ni aux trois oiseaux qui s’étaient envolés sur ce mouvement furtif du vampire ni à la chauve souris qui s’était immobilisée sur son arbre. Il n’y avait rien à faire, aucun indice ne l’aidait à affirmer que la fille était bien la coupable… Entâmant une petite balade sous le clair de lune obscur, il remarque trois fille de la DayClass, au loin, qui semblaient vouloir se rapprocher du dortoir de la Lune. Cette incapable de Yûki n’était même pas capable de s’en occuper toute seule ? Pff… Et bien pour la peine, il n’irait pas voir les groupies au loin, après tout, Kaname n’était pas là, donc aucun besoin immédiat de le protéger des regards suspicieux des élèves de la Day Classe. Mais quand même… >NON, NON et NON< il n’aiderait en aucun cas Cross ! D’un pas déterminé, il fit dos à ces trois filles et parti dans l’autre direction. Son enquête continuait, même si ses pensées étaient ailleurs… Qu’alliez-vous imaginer enfin ?!

Il avait bien entamé sa marche lorsqu’une odeur le stoppa. Une odeur qu’il ne connaissait que trop bien. L’odeur du sang. Seulement, il ne savait pas à qui ce liquide rouge et si alléchant appartenait, il n’avait même jamais senti ce parfum. Alors pourquoi existait-il dans l’enceinte de cette académie ? Etait-ce un élève de la Day Classe ? Qui sait… D’un pas assuré, il accéléra et courut vers le point initial de cette odeur… Une simple tache, au sol. Non. C’était plus. Qui avait pu faire une telle chose ? Sur un mur, en face de lui, devant ses yeux écarquillés par la stupeur, un message de sang était écrit… Un message à glacer le sang, un message qu’aucun humain ne devait voir…

« Qui a dit que les légendes n’étaient que mensonges ? Certaines aux crocs acérés semblent pourtant véritables »

Olala… olala… MON DIEU ! Mais qu’allait-il faire, que devait-il faire ? Tout nettoyer, oui, c’était sur, il fallait nettoyer. Le temps qu’il aille chercher le tuyau d’eau et… AH mais ! Il se mit à courir aussi vite qu’il le pouvait, comme il n’avait jamais couru. Mais le pauvre vampire n’avait ni la corpulence ni l’endurance d’un grand athlète. Il ne lui fallut pas plus d’une minute pour arrêter sa course contre la montre et se reposer avant de repartir à toute allure. Il ne pouvait laisser faire ça. D’un mouvement rapide, il attrapa le tuyau d’arrosage enroulé sur un mur de la cabane du jardinier –présent à demi-temps – et reparti dans sa course folle direction le mur au message qui ne devait pas exister. Seulement voilà, lorsqu’il arriva de nouveaux devant SON mur… Quelqu’un était présent, quelqu’un qui n’aurait pas du voir ce message. D’ailleurs personne n’aurait du le voir. S’approchant – au pas – de la personne, discrètement, il alluma le tuyau d’arrosage pour la chasser de l’endroit. Ainsi, cette personne était entièrement trempée…

Invité

Assise devant la fenêtre de sa chambre, Hitoki regardait la lune brillait dans le ciel pour une fois sans nuage. Elle en avait complètement oublié le livre qui reposé sur ses genoux. C’était pourtant un de ses préférés. Elle l’avait tant lu que ce livre qu’il tenait seul ouvert à la page où elle s’était arrêtée. La couverture était tellement usée qu’elle avait perdu toute sa rigidité. Pourtant, elle ne voulait pas encore le remplacer. Elle l’aimait bien. On pouvait même dire qu’elle y tenait. Elle avait fait de nombreuses annotations dessus et marqué ses passages préférés. C’était d’ailleurs à un de ceux-là qu’elle s’était arrêtée. Il s’agissait d’un moment où le personnage méditait sur sn nouvel état de vampire. Il _ ou elle pour être exacte _ se demandait si malgré sa nouvelle vie, elle aurait un jour les grâces du Seigneur. Lui pardonnerait-il son état à elle qui vivait dorénavant de sang. Ne boire que celui de criminels suffirait-il à racheter son âme ? Avait-elle seulement une âme ? Elle avait l’air de penser que « oui ».

Hitoki aimait ce genre de livres accès sur les vampires. La vision des humains était si amusante et passionnante ! Pas étonnant que personne ne croit en leur existence. Les mythes étaient si éloignés de la réalité. Cela avait un coté positif. Au moins, les siens vivaient tranquillement. Elle soupçonnait qu’une chasse aux sorcières aurait eu lieu dans le cas contraire. Il y avait déjà suffisamment de hunters pour cela. Mais les évènements des derniers temps l’inquiétaient. Elle avait pensé rester simple spectatrice comme à son habitude. Ces histoires de graffitis ne l’inquiétaient aucunement. Les élèves de la Day Class allaient finir par penser à la présence de fous dans l’établissement. Combien d’entres eux y accorderaient autre chose ? L’idée que des vampires existent était absurde pour eux. Pas besoin de s’en occuper.

Pourtant, leur existence avait failli être révélée il y a peu. Stupide soit ce vampire ! On aurait dû le tuer ! Et voilà que maintenant il avait disparu au même titre que le chargé de discipline et Kaname. Il faut bien avouer que sans la disparition de ce dernier, Hitoki ne se serait même pas intéressée à cette histoire. Elle se fichait des deux autres. Dans un sens, elle se fichait aussi de Kaname. Elle ne lui avait jamais parlé plus que nécessaire et ne compter pas changer les choses. Mais elle s’inquiétait de l’avenir de la Night Class s’il n’était plus là. Bien sûr, les élèves se tiendraient tranquille. Elle n’était pas inquiète pour ça. Et puis, Kaname n’était pas le seul sang pur. Même si elle n’avait toujours pas l’intention d’intervenir, il en restait un autre dans cette école. Alexiel pourrait très bien prendre la relève. Même à elle Hitoki n’avait jamais spécialement parlé. D’ailleurs, elle l’avait surtout aperçu de loin et ne la connaissait pas vraiment. Quoi qu’il en soit, elle comptait bien rester en dehors de toute cette histoire !

Puis, une odeur parvint jusqu’à elle. Du sang… Peut-être que ses camarades n’étaient pas aussi sages qu’elle le pensait ? Ou alors, était-ce autre chose ?... Elle se leva de sa chaise et fit tomber son livre. Ce n’est d’ailleurs qu’à ce moment là qu’elle se souvint de son existence. Elle le ramassa et le déposa sur une petite table sur laquelle était posée un magnifique bouquet de composition victorienne. Magnifique création ! Et le parfum des roses étaient si envoutant ! Mais ce n’était pas le moment. Elle quitta sa chambre et se retrouva rapidement dehors. Elle traversa le pavillon et marcha tranquillement jusqu’au jardin central.

Elle aimait bien cet endroit. Il était toujours calme la nuit aussi aimait-elle aller y lire à la lueur des lampadaires. Elle passa devant un petit groupe d’élèves de la Day Class. Encore en train de chercher à aller au Pavillon de la Lune… Au moins, elles se comportaient comme d’habitude. C’était bon signe. Hitoki ne chercha même pas à les détourner. Ce n’était pas son rôle. Et puis il y avait plus urgent. Elle se dirigeait sans peine jusqu’à l’odeur du sang. Du sang humain… Y avait-il un humain blessé ? Non, ce n’était pas ça…

Elle arriva donc finalement devant le fameux mur où un graffiti avait été écrit avec du sang humain. C’était donc ça. Bah, ça ne changeait rien au fait qu’elle ne tenait pas à être autre chose qu’une simple spectatrice dans toute cette histoire. D’autres personnes se chargeraient de régler le problème.

Puis, elle se retrouva trempée. Oh non ! Dire qu’elle aimait bien sa petite robe bleu pastel ! Maintenant, elle ne ressemblait à rien ! En plus, le tissu était devenu légèrement transparent. Mais nullement gênée, elle se tourna vers la source de cet incident.

- Et bien ! L’un me sèche, l’autre me mouille ! dit-elle en rigolant.

Elle faisait allusion à un soir où elle avait rencontré Kain sous la pluie. Le jeune homme s’était montré très galant et lui avait tendu un mouchoir pour s’essuyer.

- Ne devrais-tu pas viser plutôt le mur, Aidô ?

Sayori n'arrivait pas à dormir. Elle avait beau essayer de penser à toutes chose qui aurait pu la faire plonger dans le sommeil, rien ne marchait. Le compte des moutons l'avait même plus énervé qu'autre chose... Elle n'avait pas réussi à dépasser les cent soixante quatorze, et s'était dit que de toute façon n'importe quel berger ne pourrait pas gérer seul autant de moutons. Elle se retourna pour la enième fois et jeta un coup d'oeil au lit vide de Yuuki. Sa meilleure amie était encore de garde cette nuit... Elle allait sûrement dormir toute la journée en cours le lendemain. Depuis la disparition de Kiryuu-kun, elle n'arrêtait pas de travailler. Son travail n'était déjà pas facile, mais sans le jeune homme ça relevait de l'impossible. De plus, certaines Day Class étaient très énervées de la disparition de Kaname Kuran... Yuuki étant la plus proche de Kaname et de Zero, certaines l'accusaient d'y être pour quelque chose et essayaient de la soudoyait pour qu'elle parle. Mais la pauvre jeune fille n'en savait pas plus que les autres.

Yori ferma les yeux et poussa un soupir exaspéré. Maintenant, elle en était sûre, elle ne pourrait pas dormir. La même pensée, le même songe l'habitait à présent depuis plusieurs jours, quelque chose dont elle aurait aimé se rappeler. Car voilà, elle ne se souvenait pas de ce qu'elle avait fait lors d'une journée de cours. En sortant de classe, c'était comme si rien ne c'était passé, comme si elle venait à peine d'entrer. Et pourtant le soleil bas témoignait que la journée était finie, et donc le cours terminé. De plus, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir qu'il s'agissait de quelque chose d'important. La jeune fille se redressa sur son lit et observa un instant le sol, pensive. Etait-ce une bonne idée de sortir en pleine nuit ? Evidemment non, mais elle ne pouvait pas rester ainsi à essayer de dormir, elle allait finir par se rendre malade. De plus, elle était assez inquiète pour sa meilleure amie. Elle redressa donc la tête, jeta un dernier coup d'oeil au lit vide, et se releva. Quelques minutes plus tard, elle était habillée d'une de ses tenues de week-end assez chaude, ainsi que du manteau marron que portaient les élèves de l'académie lorsqu'il faisait froid. Elle posa la main sur la poignée de la porte, hésita quelques secondes, puis sortit de sa chambre.

Voilà un moment à présent qu'elle marchait dans les sombres couloirs. Il n'y avait aucun signe de vie aux alentours, c'était à se demander si les Night Class avaient vraiment cours ou non. Seul la lumière de la luneà travers la vitre éclairait le bâtiment, et Sayori ne pouvait s'empêcher de frissoner lorsqu'un nuage venait la masquer, la coupant de toute lumière. Elle n'avait jamais beaucoup aimé l'obscurité, mais peut-on vraiment lui en vouloir ? Toujours perdue dans ses pensées, elle ne remarqua pas une dalle qui n'était pas allignée avec ses voisines, et trébucha. Elle réussit cependant à se rattraper contre le mur, comme on dit "plus de peur que de mal". La jeune humaine continua sa marche, sans réellement savoir où elle allait. Elle s'en fichait un peu à vrai dire, mais elle ne pouvait pas rester enfermer dans sa chambre. Et ces couloirs commencaient à l'effrayer, aussi elle préfera sortir et partit en direction de l'escalier.

Le parc n'était pas aussi vide que les couloirs, elle n'eut besoin que de marcher que deux minutes avant d'aperçevoir au loin trois jeunes Day Class qui se dirigaient vers le pavillon de la Nuit.

**Pauvre Yuuki...**

Cependant, elle ne fit rien pour les arrêter, de toute façon elles ne l'auraient pas écouter, et reprit sa ballade dans la direction opposée. A présent le bruit du vent dans les arbres et buissons étouffait celui de ses pas, et rendait cette nuit un peu plus vivante. Ce son avait quelque chose de rassurant que Yori n'aurait su expliquer. Elle avança ainsi, d'un pas lent, dans les divers jardins pendant un petit moment avant d'arriver au jardin central. Deux élèves de la Night Class s'y trouvaient. Elle en reconnut un, le célèbre "Idol-senpai", mais ne connaissait pas la demoiselle à ses côtés. Par reflex, elle se cacha derrière un arbre, et allait partir discrètement lorsqu'elle aperçut le graffiti sur le mur derrière eux.

« Qui a dit que les légendes n’étaient que mensonges ? Certaines aux crocs acérés semblent pourtant véritables »

Par reflex, la jeune fille serra le col de son manteau autour de sa nuque. Qu'est-ce que tout cela voulait dire ? Légendes ? Crocs acérés ? Ces mots ne faisaient pensé qu'à peu de créatures extraordinaires... Les loups garous, ou les vampires, ou les deux. La petite humaine secoua la tête d'un air perdu, pourquoi croire à ce message ? Depuis quand croyait-elle aux rumeurs ? Ce genre de fantaisies n'existaient pas, n'est-ce pas ? Le souvenir de la journée oubliée revint dans sa mémoire et la glaça de nouveau.

**Qu'est-ce qu'il se passe dans cetta académie...**

- Et bien ! L’un me sèche, l’autre me mouille ! Ne devrais-tu pas viser plutôt le mur, Aidô ?

A présent, Yori n'osait plus partir, encore troublée par le message sur le mur. Les idées affluaient à une grande vitesse dans sa tête, sans qu'elle en ai le moindre contrôle. Sa raison la poussait à rentrer au dortoir, mais sa curiosité la poussait à rester. Ne sachant que choisir, elle ne bougea pas, et tacha du mieux qu'elle pouvait de ne pas se faire repérer par les deux autres élèves.

Invité

La lune scintillait de milles éclates dans le ciel étoilé. Le calme s’était imposé dans les rues habituellement agitées de la ville. Personne ne soufflait mot dans cet univers féerique que la nuit avait soufflé sur les rares passants. Cela c’était imposer à moi lorsque, sortit du bar dans lequel je travaillais à mi-temps, j’avais humé l’air frais et sentit la bonne odeur du printemps qui arriverait très prochainement. La succession de lampadaires allumés semblait indiquer une route vers la paix. Je la suivit, les idées claires complètement disparues sous l’alternance d’ombre et de lumière que provoquait la symbiose entre l’éclairage et la nuit. Pour moi il s’agissait bel et bien d’une symbiose car la l’éclairage n’a pas lieu d’être si l’obscurité n’existait pas. Quant à l’obscurité qui, sans présence de lumière solaire ou artificielle, s’apercevrait de son existence. Les deux états antagonistes avaient besoin l’un de l’autre pour se maintenir. Fint de philosopher, et retour à ce que je suis entrain de faire. Actuellement je suis pencher sur un massif d’hortensia et regarde les bourgeons. C’est ce que voient les rares passants en tout cas, en réalité je suis entrain de parler avec un de mes petits démons caché dans le feuillage de la plante. Ce dernier est mon préférer mon petit chouchou, il me tient plus lieu d’animal de compagnie que d’arme. J’aimerais bien me balader avec lui sur l’épaule ce temps en temps. Oui mais voilà comment réagiraient les gens s’ils me voyaient avec, perché sur mon épaule, une espèce de bébé dragon miniature qui peut prendre également la forme d’une chauve-souris lorsque je lui donne de mon énergie vitale.

" Salut mon beau alors comment vas-tu ? J’aurais besoin de ton aide si tu es d’accord. "

Bien sur qu’il est d’accord, lui et moi nous connaissons depuis tellement longtemps que nous n’avons plus besoin de parole. Il me mordille le doigt jusqu'à ce ses minuscules dents rencontrent le liquide chaud qu’est mon sang, puis se transforme en chauve-souris. Avant de filer vers l’école. Il me sert d’éclaireur. Je vois tout ce qu’il voit. Il est déjà arrivé à l’école et survol le parc. Maintenant il se suspend à une branche et surveille un jeune garçon se lever de son banc. Quant à moi je suis devant la grille où personne ne fait le guet. J’entra donc pour voir le travail qui me restait à faire pour les jours à venir.

Un petit cri se fit entendre au-dessus de moi. En vol stationnaire mon familier, mon compagnon de fortune, mon ami, mon…….. Hum. Je crois que je vais arrêter de tajiverser et reprendre le cours de l’histoire. Je disais donc…… Ah oui la ‘chauve-souris’ semblait vouloir me montrer quelque chose. Je la suivit jusqu’à ce que je vois débouler devant moi, le jeune homme qu’elle surveillait juste avant de venir me rejoindre. L’odeur du sang était vivace. Etait-il responsable de cette odeur ? Je me dirigea donc vers la source avant de me figer sur place.

« Qui a dit que les légendes n’étaient que mensonges ? Certaines aux crocs acérés semblent pourtant véritables »

Qui était l’abruti qui avait écrit cette phrase ? Je ne préférais pas le savoir. Mon familier maintenant sur mon épaule avait reprit sa forme initiale et crachouillait face à cette phrase. Il n’aimait pas que l’on révèle la vérité aux humains. Je lui caressa tendrement la tête avant qu’il ne disparaisse dans son monde. Et maintenant que devais-je faire ? pas le temps de me poser la question. Un bruit se fit entendre, je me cacha derrière un arbre et attendit. Un personne venait d’arriver très vite rejoint par le jeune garçon qui l’arrosa avec……SON tuyau d’arrosage.

-Et bien l’un me sèche, l’autre me mouille ! Ne devrais pas plutôt viser le mur, Aidô ?

Je faillit éclater de rire en entendant cette phrase mais en attendant j’avais un petit compte à régler avec le jeune homme prénommé Aidô. Je me glissa derrière lui, lui prit le tuyau d’arrosage des mains et l’aspergea à son tour d’eau glacée, avant de viser par pur hasard le mur, il va sans dire.

" Et bien jeunes gens. Vous êtes tout joli comme ça. Une bataille d’eau en pleine nuit, tut, tut, tut, qu’elle bravoure. N’êtes-vous pas censés dormir à cette heure si ?…….Tous les deux. "

C’est alors que je remarqua qu’ils avaient des uniformes blancs.

" Petite rectification. Ne devriez vous pas être, monseigneur Aidô avec votre amie, en cours, au lieu de jouer avec les affaires des autres sans leur autorisation ? Et vous miss en train de dormir bien au chaud sous vos couvertures?"

En disant cela je me tourna vers la cachette de la Day Class. j'avais vraiment eu de la chance de la voir. A vrai dire si je n'avais pas été caché un ou deux arbres à côté je ne l'aurais visiblement pas vu dans son uniforme noir.

Je réprima un bâillement. Ma journée de travail m’avait fatigué plus que je ne le pensais.

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